KATMANDU
Quelques brèves impressions d'un touriste tout neuf.
Le touriste que je suis, tout frais débarqué de l'avion, éprouve un choc culturel en traversant les rues de Katmandu.
C'est bruyant, poussiéreux, désordonné, mal entretenu, sale, mais coloré, chaleureux, chatoyant, accueillant chargé d'histoire (s)... l'oeil est accroché par toute cette riche agitation, l'oreille agressée par les klaxons des voitures et des motos, par les sonnettes des rickshaws et les appels des boutiquiers, l'odorat étonné par un mélange d'odeurs bizarres et inconnues et les poumons étouffés par les fumées des pots d'échappement. En résumé les perceptions sont très contrastées. Une chose est certaine, c'est le dépaysement absolu.
Après un certain temps d'acclimatation je commence à vraiment voir Katmandu et un peu comprendre la vie de ses habitants. J'ai quelques jours à passer à KTM avant de partir sur les treks. Je dois aller à l'ambassade, acheter et étudier des cartes, prendre un permis de trek, réserver une place dans un bus, faire quelques provisions et autres bricoles. Il me restera du temps pour flâner dans la ville.
De nombreux temples sont éparpillés dans la ville. J'ai un plan, mais je préfère le hasard. Je traverse une cérémonie Tibétaine, c'est détendu, comme un pique nique du dimanche. Même les mendiants ont l'air joyeux.
on rencontre dans la rue tout les petits métiers: déménageur, réparateur d'harmonium (très populaire dans les orchestres Népalais) marchand de dentiers (en prêt à porter).....
La ville digère petit à petit son histoire. Pour le moment la coexistence est toujours visible, le présent fait encore bon ménage avec son passé.
Ce temple, s'est retrouvé encerclé par les immeubles. On y accède depuis la rue par une petite porte discrète. Des milliers de pigeons y ont élu domicile, mais les fidèles continuent à faire tourner les moulins à prière, sous le regard attentif des idoles, qui en ont vu d'autres.
Dans la ruelle d'à côté on vend des colliers de pacotille dont se décorent les Népalaises, des flûtes en bambou présentées comme un arbre à musique pendant qu'une petite fille fait ses devoirs en gardant la boutique familiale.
Dans la rue, des dragons menaçants montent la garde à l'entrée d'un temple, de l'autre côtè, un couturier travaille en discutant avec les copains. Un peu plus loin une équipe d'entretien rafistole la rue avec un outillage plutôt destiné au maraîchage.
La place royale (Durbar square) à mieux résisté à la croissance de la ville. L'ensemble des monuments est assez fatigué, quelques toitures en mauvais état, colmatées avec des bâches.Je passe un bon moment en haut de la pyramide rose à observer la vie sur cette place. Voitures, motos, rickhaws, porteurs, piétons s'entrecroisent habilement. J'y vois un peu plus de touristes qu'ailleurs.
Certaines sculptures sont outrageusement colorées, d'autres sont simplement patinées par le temps. Mon oeil d'européen a tendance à préférer la patine, question de culture ou d'habitude?
Je me fais prendre en photo (contre bachich) avec le saint homme de service. Il est certainement saint homme comme moi père Noël. Un groupe de Japonais en profite pour nous prendre en photo. Je n'ai pas eu de bachich! A côté de nous des gamins jouent, indifférents à nos pitreries. Nous sommes quand même surveillés par ce regard soupçonneux que l'on trouve très souvent sur les stupas.
Des rickhaws attendent le client calmement, la place est traversée par des porteurs lourdement chargés. J'en verrai beaucoup dans quelques jours. Des paysannes vendent des colliers de fleurs que les fidèles vont offrir aux idoles. Ces colliers servent aussi à honorer un proche ou un ami dans certaines circonstances.
Dans les ruelles alentour le commerce bat son plein, alimentè par des moyen de livraison non polluant. Des vaches se proménent en toute liberté, broutant ça et là quelques épluchures.
Bref je n'en finis pas de m'étonner. pour aujourd'hui ça suffit, je retourne à l'hotel.